Le Mot à l'oreille

Type : Quotidien d’information politique et spectateur satirique

Aire géographique : Paris

Date début : 10 Vendémiaire an VI (1er octobre 1797)

Date fin : 17 Vendémiaire an VI (8 octobre 1797)

Titre : Le Mot à l’oreille

Suite du titre : ou Le Don Quichotte des dames : nouveau journal républicain

Épigraphes : Qui mal veut, mal lui tourne... (Vadé)

Périodicité : quotidienne

Collection étudiée : n° 1-8°, BnF

Pagination : par numéro

Nombre de pages du numéro : 8

Format : in-8°

Lieu d’édition : l’abonnement : chez la citoyenne Lenormand, propriétaire rédactrice, rue de Tournon, faubourg Germain, n°1153

Imprimeur : imprimerie d’Augustin, rue de Beauvais,

Souscription / prix au numéro : 9 livres pour trois mois, 17 livres pour six mois, 33 livres pour l’année ; puis vu l’augmentation occasionnée par la loi sur le timbre, 11 livres pour trois mois, 21 livres, pour six mois, 40 livres pour l’année]

Le prix d’une feuille (5 sous) est marqué à la première page des n° 7 et 8.

Auteurs : Marie-Anne Adélaïde Le Normand (1772-1843), la « sibylle du faubourg Saint-Germain ». Mais l’auteur se présente comme un personnage masculin : « Je suis un homme ami de mon pays » (n° 1, p. 4)

Contenu réel (rubriques) : Paris, Nouvelles, Variétés, Corps législatif, Conseil des anciens, Pouvoir exécutif, rumeurs (Les on dit), Énigme, Chanson, Vers, etc. Chaque numéro est orné d’une vignette (représentant : une lyre, n° 1-6 ; Don  Quichotte et Sancho Pança, n° 7-8). Chaque numéro est précédé d’un sommaire.

Orientation politique : républicain

Mentions d’autres journaux : Le Journal des Patriotes (n° 1, p. 2)

« On lit dans le Journal des Patriotes, Giornale de Patriotti, imprimé à Milan : Les Udinois, invités, par les commissaires français à payer la contribution militaire, se présentent à Buonaparte, et lui disent : Grand général, veuillez nous dispenser de cette contribution ; nous sommes dénués de moyens, et dans l’impossibilité de payer. – Vendez vos biens ecclésiastiques. – Personne n’oserait les acheter, et cette mesure pourrait nous compromettre. – N’ayez aucune crainte, bientôt vous serez libres. »

Lieux mentionnés : Paris, Milan, Rome, la Sardaigne, Udine, Saint-Domingue, Guyane, Allemagne, Berne, Vienne, Gratz, etc.

Auteurs cités : Marie-Joseph Chénier (n° 3, p. 3), Buffon (n° 4, p. 3)

Personnages cités favorablement : Buonaparte, Hoche (Hymne funèbre sur sa mort, n° 3, p. 3),

Contexte politique immédiat : en 1797 : Coup d’État du 18 fructidor an V (le 4 septembre 1797), Campagnes d’Italie

Bibliographie : Hatin, p. 283

Cote(s) : BNF : 8-Lc2-2702

Articles remarquables :

- énigme

« Je suis un invisible corps, / Qui, de bas lieu mon être tire, / Et personne à peine ose dire, / Ni qui je suis, ni d’où je sors. / Je parle et me tais à la fois, / Et bien souvent lorsqu’on me presse, / Je deviens femelle traîtresse, / De hardi mâle que j’étais. [...] (n°1, p. 6-7) [Le mot est pet. (n° 2, p. 5)]

- passeport

« Le représentant Guillemardet fait un rapport sur les passeports. Il entrait, dit-il, dans les vues des conspirateurs de favoriser la rentrée des ennemis de la liberté : [...] il [Guillemardet] propose un projet de décret qui annule tous les passeports accordés jusqu’à ce jour ; Que les passeports à délivrer indiqueront les lieux où les voyageurs doivent de rendre, soit à l’étranger, soit à l’intérieur ; qu’il ne sera délivré de passeport qu’à ceux qui auront payé leurs contributions. » (n° 3, p. 7-8)

« L’on dit à l’oreille que la garde extraordinaire placée aux différentes barrières sera retirée, et que tout citoyen pourra entrer et sortir librement, sans qu’il leur soit demandé exhibition de leur carte ou passe-port. » (n° 5, p. 6)

- liberté de la presse

« La liberté de la presse existe, les seuls abus deviennent répréhensibles, et c’est un devoir de comprimer les écrivains vendus à une faction criminelle, qui par ses écrits, a corrompu la masse du peuple demeurée fidelle à son gouvernement » (n° 4, p. 2-3).