Courrier républicain (1793-1797)

Courrier républicain (1793-1797)

 

Type : journal d’information politique

Aire géographique : Paris

Année début : 10 brumaire an II (31 octobre 1793).

Année fin : 19 fructidor an V (5 septembre 1797).

Titre : Courrier républicain

Modifications du titre : le Courrier républicain succède au Courrier français (qui avait débuté le 26 juin 1789) ;  il redevient le Courrier français entre le 1er messidor an III et le 24 nivôse IV (19 juin 1795 - 14 janvier 1796), avec une parenthèse sous le titre de Journal des Français du 17 vendémiaire au 22 [?] brumaire an IV (9 octobre - 15 novembre 1795). Le journal reprend ensuite le titre de Courrier républicain jusqu'au 19 fructidor an V (14 novembre 1795-5 septembre 1797). Pendant une autre parenthèse, du 19 ventôse au 25 floréal an V (9 mars-14 mai 1797), le journal s'appelle La Chronique de Paris, ci-devant Courrier républicain. Rédigé par Jardin, avec l'épigraphe : Difficilis, querulus, laudator temporis acti. 57 numéros en 1 vol. in-4°. (Catalogue de l’histoire de France, t. 11, Paris, Frères Didot 1879).

Rédacteurs : Fleschelle frères, Poncelin, Jardin, Auvray (21 ans, qui « n'était en effet occupé qu'à la partie des séances »), Beaulieu, Duran-Molard, Michaud aîné. Poncelin signe, seul, les trois livraisons (étudiées) de janvier 1797.

Périodicité : quotidien

Collection étudiée :

 Février-décembre 1794 (n° 94-412) ; sauf juillet et septembre qui manquent dans la collection numérisée.

Mai-juin 1795 (n° 563,  565,  574-576) ;

Janvier 1797 (n° 1161, 1164 et 1169).

Pagination : continue

Nombre de pages du numéro : 8

Lieu d’édition : Paris

Imprimeurs :

Février-octobre 1794 : « De l’Imprimerie du Courrier Républicain »

26 octobre-11 novembre 1794 : pas de mention d’Imprimerie

À partir du 12 novembre 1794 : « De l’Imprimerie du Bureau Général des Journaux ».  

Mai-juin 1795 : « De l’Imprimerie des frères Fleschelle et Compagnie, rue Poupée André-des-Arts, n° 6 » 

Janvier 1797 : « De l’imprimerie des frères Fleschelle et compagnie, au bureau des courriers Républicain et Français, rue Poupée, N° 6. »

     « De l’Imprimerie de CRAPART, rue Thionville, N°. 44. »

Souscription :

« On s’abonne pour ce journal au Bureau-Général des Journaux, quai des Augustins n°. 17. Il faut s’adresser franc de port à Debarle, seul chargé de la correspondance. Le prix est 48 liv. par an. On y souscrit aussi pour tous les journaux tant français qu’étrangers. » (1e février- 31 août 1794).

Avis, publié dans la livraison du 30 mars 1794 : « Nous invitons ceux dont l’abonnement finit avec ce mois, de le renouveler, s’ils ne veulent éprouver aucun retard dans leur expédition. Nous imprimons, par supplément à cette feuille, un extrait de maximum général qui va paraître, et que nous distribuerons gratis à nos souscripteurs des départements. »

« On s’abonne pour ce journal au Bureau-Général des Journaux, quai des Augustins n°. 17. Il faut s’adresser franc de port à Debarle, seul chargé de la correspondance. Le prix est 48 liv. par an. On y souscrit aussi pour tous les journaux tant français qu’étrangers. » (4-7 octobre 1794).

« On s’abonne pour ce journal au Bureau-Général des Journaux, quai des Augustins n°. 17. Il faut s’adresser franc de port à Debarle, seul chargé de la correspondance. Le prix est 48 liv. par an. On y souscrit aussi pour tous les journaux tant français qu’étrangers. » (N° 194 du 12 mai 1794, et N° 202 du 20 mai 1794).

« On s’abonne pour cette feuille au Bureau du Courrier républicain, rue Poupée, n°. 6. Il faut s’adresse, franc de port, aux frères Fleschelle et Compagnie, seuls chargés de la correspondance ; ou au C. Debarle, Directeur du Bureau Général des Journaux, quai des Augustins, n°. 17. Le prix de la souscription est de 80 livres pour un an, 45 livres pour six mois et 25 livres pour trois mois. Les avis, annonces et observations doivent être adressés au Rédacteur, rue du Hurepoix, n°. 17. » (N° 563 du 21 mai 1795, N° 565 du 23 mai 1795, N° 574 du 1er juin 1795, N° 575 du 2 juin 1795 et N° 576 du 3 juin 1795).

     « On souscrit pour ce Journal à Paris, chez PICHARD, Libraire, rue Thionville, N° 1755 »

Contenu réel (rubriques) : Convention Nationale, Nouvelles de Paris, Tribunal révolutionnaire, Nouvelles des départements, État des prisons, Conseil-Général de la Commune, Variétés, Annonce, Nouvelles étrangères, Société des Jacobins, Tribunal criminel du département de Paris, Trésorerie nationale, Paiement à la trésorerie nationale.

De nouvelles rubriques apparaissent en 1797 : Conseil des Cinq-Cents, Conseil des Anciens. À partir de janvier 1797, les articles sont plus concis et certains renferment des morceaux de poésie.

Titres occasionnels : Insurrection du peuple pour avoir du pain, et recouvrer ses droits ; Fin de la lettre, au rédacteur du Courrier Républicain ; Tarif ; Administration ; Liquidation ; Club des Cordeliers ; Ordre du Général ; Rapport de Barère sur les rentes viagères.

Forme du discours : politique. L’article Annonce publie des nouvelles culturelles ; exemple de la livraison 194, 12 mai 1794 : « Almanach dit des muses, année 1794 (v.s.). Prix, 2 liv. 8 sous ; se trouve à Paris, chez Delalain l’aîné, libraire, rue Jacques, n°. 240. Portrait de René Descartes, de forme ovale, grandeur de neuf pouces, sur sept trois quarts, peint par Garnerey, et gravé au lavis en couleur, par P. M. Alix, faisant suite à ceux de Voltaire, J. J. Rousseau, Mably, Montaigne, Linné, Mirabeau, Fénelon, Buffon, Helvétius, Diderot, Reynal, Montesquieu, Marat et Lepelletier. Prix, 6 liv. pièce. À Paris, chez Drouhin, éditeur et imprimeur-libraire, rue Christine, n°. 2. »

Orientation politique : royaliste, Le Courrier républicain dénonce les traîtres (les chefs de la Révolution) et défend la cause du Peuple.

Mentions d’autres journaux : Almanach des muses, La Gazette française, Le Moniteur, le Défenseur de la Patrie.

Contexte politique immédiat :

1793- la Convention montagnarde gouverne la France à partir du 24 juin 1793.

9 octobre : fin du siège de Lyon, reprise de la ville par l’armée républicaine.

31 octobre : exécution de 21 figures politiques girondines.

1794- fin de la Convention montagnarde et début de la Convention thermidorienne, le 27 juillet.

1795- échec de la journée du 13 vendémiaire an IV (5 octobre 1795), écrasée par Barras, et son général de l’artillerie, Bonaparte.

Fin de la Convention thermidorienne et avènement du Directoire, le 26 octobre 1795.

1797- journée du 18 fructidor an V (4 septembre 1797).

Censure :

Interrompu quatre jours après la journée de l’insurrection royaliste du 13 vendémiaire an IV (5 octobre 1795), journée à la suite de laquelle des rédacteurs du journal sont arrêtés. Il prend le titre de Journal des Français, le 9 octobre 1795, jusqu’au 15 novembre 1795.

Le journal cesse définitivement de paraître le 19 fructidor an V (5 septembre 1797), le lendemain de la journée du 4 septembre 1797. Auvray, déporté en Guyane, est libéré le 7 février 1798.

Par un arrêté du 12 fructidor an VII (29 août 1799), le Directoire condamne à la déportation les imprimeurs et rédacteurs de journaux d’opposition, dont les frères Fleschelle, Jardin, Auvray et Poncelin.