Appel aux royalistes (1797)

Appel aux royalistes

Type : journal-discours ou de réflexions politiques (C. Labrosse, P. Rétat, Naissance du journal révolutionnaire, 1789, ch. I).

Aire géographique : Paris.

Dates extrêmes : « L’an V de la République ». L’on sait que la 1e livraison paraît en juin 1797, grâce à la mention qu’en fait La Clef du cabinet des souverains, dans son n°156 du 24 juin 1797 : « Le citoyen Lambert (des Hautes-Alpes) publie en ce moment le premier numéro d’un ouvrage qui fait honneur à son caractère et à ses principes. Il est intitulé : Appel aux royalistes … »

Titre : Appel aux royalistes.

Titre alternatif : Appel aux royalistes, ou les Moyens de rétablir l'ordre et d'éviter la guerre civile.

Prospectus : pas de prospectus. Le journal débute ainsi : « Le système de division qui se propage depuis si longtemps, et avec tant de succès, sous prétexte de persécution dans un temps ou dans un autre, présente bien des dangers pour la patrie ; il est facile de prévoir tous les événements qui en seront le résultat. »

Périodicité : seule livraison disponible : la première ; pas d’indications qui permettent d’établir la périodicité du journal.

Pagination : par numéro.

Nombre de pages du numéro : 15

Lieu d’édition : Paris.

Impression : « De l’imprimerie de Madame Angot, rue des francs-Bourgeois, n° 19, près la place St.-Michel. »

Lieu d’abonnement : « À Paris, chez le citoyen Hocquart, libraire, rue de la Harpe, n° 307 ; et chez tous les marchands de nouveautés. » Le prix de la livraison est de « quatre sous. »

Rédacteur : « Par le cit. J. LAMBERT, des Hautes-Alpes ».

Contenu annoncé : le journal avertit contre les dangers de la division, des représailles et de la haine. Ce premier numéro établit un portrait d’un cercle vicieux, où les erreurs du passé se répètent constamment, maux contre lesquels il faut réagir. Il dénonce qu’ « au nom du salut public », la tyrannie sévit et l’assassinat est justifié. Il invite notamment les royalistes à renoncer à leur espoir de voir revenir la royauté, et de reconnaître la supériorité des « armées victorieuses et triomphantes » de la République.

Orientation politique : le journal est conciliateur, voir prêcheur : « Les hommes vertueux qui veillent sur les destinées de la France, peuvent seuls prévenir les maux qui menacent le peuple français ; ils y parviendront en réunissant tous les individus par les liens de l’amitié et de la confiance, en tarissant leurs divisions et en faisant oublier les mots qui ont alternativement classé le parti persécuteur, et le parti persécuté. »

Contexte politique général : La France est sous le système politique du Directoire. Les victoires de Bonaparte se multiplient à partir de septembre 1796 et se succèdent en 1797. L’on est à trois mois du coup d’État du 18 fructidor an V (4 septembre 1797), contre les royalistes.

Contexte politique immédiat : la République cisalpine est fondée en juin 1797 ; Bonaparte proclame l’indépendance de la Lombardie.

Articles curieux : « C’est à vous législateurs, directeurs, administrateurs et juges, qu’il appartient de rétablir le calme et la tranquillité au milieu de vos concitoyens. Peu importerait de protester que vous n’avez jamais prémédité ou consenti, par votre silence, à tant de crimes commis sous vos yeux, les cris des victimes immolées, sous prétexte de vengeance, protesteraient plus haut contre vous, si vous n’arrêtiez ce torrent de calamités publiques ! Il faut agir par des mesures promptes, efficaces et certaines : qu’il disparaisse, enfin, ce nuage trop longtemps suspendu sur nos têtes ! Il peut devenir mille fois plus funestes, que tous les fléaux de 93. »