Le Mois

Type : Journal littéraire

Aire géographique : France

Date début : Germinal an VII (mars-avril 1799)

Date fin : Fructidor an VIII (août-septembre 1800)

Titre : Le Mois

Suite du titre : Journal historique, littéraire et critique avec figures. Par une société de gens de lettres

Modification du titre : le titre de des n° I-XIII – Le Mois, ouvrage périodique – devient : Le Mois, seconde année 

Prospectus : non mais Avertissement dans le n° I, Avis dans le n° VI

Périodicité annoncée : tous les 10 du mois

Périodicité réelle : 17 livraisons rassemblées en 6 tomes

Collection étudiée : 15 premières livraisons

Pagination : Continue mais parfois interrompue. Tables pour le 3e et 4e volume

Nombre de pages du numéro : 112 pages (128 pour le n° X)

Format : In-8°

Lieu d’édition : Au bureau du journal Le Mois, rue des Droits-de-l'Homme, n° 44, Paris

Imprimeur : Pierre-Etienne Cholet de Jetphort (17..-1855) Imprimeur-libraire. Spécialisé dans l'édition de théâtre, il est particulièrement lié au théâtre du Vaudeville (fondé en 1791), dans lequel il tient sa librairie de 1793 à novembre 1799 au moins. Dirige pendant la même période l’Imprimerie de la rue des Droits-de-l'Homme, fondée par Michel-François-Joseph Cholet de Jetphort (son parent ?).

Illustrations : Planches colorées de mode (une par n°, souvent  davantage), défoliotées

Souscription / prix au numéro : 18 francs par an pour Paris et 22 pour les départements. « Les souscripteurs recevront gratuitement chaque année, des frontispices qui tomeront l’ouvrage, susceptible d’être divisé en trois volumes. » [en fait six volumes seront assemblés].

Auteurs : Certainement Pierre-Etienne Cholet de Jetphort, l’imprimeur-libraire. Les articles sont généralement anonymes avec quelques pseudos (Bib. Br., Clara, Azilla) et beaucoup de contributeurs occasionnels (Jacques L'Ablée, Louis-Jean-Baptiste-Étienne Vigée, Dupont de Nemours, Jean Armand Charlemagne, etc.)

Contenu annoncé : Panorama mensuel de la vie culturelle parisienne : « Nous cherchons à satisfaire les goûts légers, les penchants aimables de nos compatriotes […] tout ce qui se sera passé dans le mois, soit dans le monde savant et littéraire, soit dans le monde industrieux des arts, soit dans le monde politique, soit dans le monde aimable et frivole, coiffé par Leroy, et habillé par Raimbaud. » Avertissement du n° I

Contenu réel (rubriques) : Variétés, spectacles, lois, livres nouveaux, séances de l’Institut, agriculture. Les livraisons débutent par une évocation savante du mois de référence (jusqu’au n° XII). La rubrique « Théâtre », prépondérante, embrasse tous les genres. Les critiques – fait rare – s’étendent sur plusieurs représentations afin d’en signaler les variations. Elles sont sérieuses et argumentées (livrets, jeu des acteurs, musique). Les extraits sont largement développés.

Orientation politique : le premier numéro débute par l’apologie du calendrier républicain et dénonce l’obscurantisme du calendrier grégorien. Dans le n° IV, le périodique déplore « la crise du 30 prairial qui a produit une stagnation très naturelle dans les magasins de mode. »  D’une manière générale, Le Mois dénonce la démoralisation du pays, la licence des mœurs et la désorganisation de l’instruction et veut oublier « dix années d’orages et de sacrifices », n° VIII, p. 124. Approuve le 18 brumaire.

Mentions d’autres journaux : La Décade philosophique (n° I, p. 109, n° VI, p. 2), La Décade égyptienne (n° II, p. 144), Le Mercure, Les veillées des Muses, L’Arlequin, Le Journal des arts (n° VI, p.2) ; L’Almanach des Muses (N° VIII, p. 221, n° IX, p. 331-6, n° X, p. 11621), Courrier des enfants et des adolescents (n° IX, p. 274)

Auteurs cités : Parny (sa non-élection le 5 germinal an VII à l’Institut est vivement regrettée : n° I, p. 78-87), Gabriel-Marie Legouvé, Saint-Lambert, Louis-Sébastien Mercier brocardé à l’Institut (n° IV, p. 9)

Personnages cités favorablement : Mirabeau (40 pages lui sont consacrées dans le n° XIV) ; Jean-Henri Gourgaud, dit Dugazon (n° XIV, p. 189-193)

Contexte politique immédiat : Entre Directoire et Consulat

Bibliographie : Hatin, p. 286

Cote(s) : BnF : RES P-Z-877, Opéra : PI-736, t. 1 (an VII) 

Articles remarquables :

- Éloges récurrents de Leroy « directeur suprême des coiffures » et de la modiste Raimbaud dont l’appartement est « le temple du goût » (n° 1, p. 21-23).

- Mention de « pièces de circonstance » jouées 48 heures après le 18 brumaire (n° VIII, p. 197-8).

- « La mode est la fille aînée du luxe et le luxe est l’emploi bien entendu des richesses superflues » (n° X, p. 14)