Le Cllub infernal

Type : Pamphlet périodique

Aire géographique : France

Année début : 1794 (2e semestre)

Titre : Le Club infernal

Suite du titre : Première séance, présidence de Robespierre

Modifications du titre :

- Seconde séance du club infernal

- Catastrophe du club infernal

Epigraphes :… Habetis confitentes reos puis, pour le troisième numéro, citation de l’Enfer de Dante, traduite en note « pour la commodité des citoyens colporteurs »).

Indices internes de datation : La grande explosion de la poudrière de Grenelle le 31août 1794, les défaites des contre révolutions en en Hollande et Belgique

Prospectus : Sous forme d’un dialogue fictif entre l’éditeur et l’imprimeur au sujet du choix du titre entre le « piquant » et le « sérieux ». « Je n’aime pas les titres charlatans » proclame l’éditeur.

Collection étudiée : Trois livraisons

Pagination : par livraison

Nombre de pages du numéro : 24, 16 puis 24 pages

Format : In-8°

Editeur : Jean-Pierre Gallais (1756-1820) sous le psudonymer de Pilpay

Auteur : Jean-Pierre Gallais, également contributeur de La Quotidienne et du Censeur des Journaux

Contenu : Pas de rubriques mais une fiction politique piquante mettant en scène, en enfer, le « personnel » jacobin autour de Robespierre. Au cours de ces « noires séance », les affidés de l’Incorruptible s’accusent mutuellement d’avoir provoqué la déchéance du célèbre club (« l’incorruptible société ») et s’adressent aux Jacobins rescapés après Thermidor (Barrère, Billaud-Varennes, Collot d’Herbois, Fouquier-Tinville). Ces parodies des séances reprennent le véritable rituel du Club : examen des correspondances, autorisations d’impression, motions et approbations. Une obsession : « commencer le procès de Fréron » passé à « l’ennemi ».

Formes du discours : Essentiellement dialogue fictif et satirique

Orientation politique : Anti-Jacobin. Mais voir plaidoyer plagié de Danton - et qui semble refléter l’opinion de l’auteur – en faveur du Gouvernement révolutionnaire de 1792 qui aurait été détourné et trahi : « […] des eunuques politiques et des jongleurs sanguinaires se sont emparés du gouvernail et ont tout perdu. » (3e livraison, p. 11)

Mentions d’autres journaux : Tableau des feuilles d’après Thermidor mis fictivement dans la bouche d’Audouin, ce : « Je dénonce l’Orateur du Peuple qui se tire à quinze milles, et dont l’auteur n’est pas l’auteur. L’Ami des Citoyens qui n’est pas celui du bon goût et qui nous donne en détrempe les anciens principes de l’Ami du Roi. Le Journal de la liberté de la presse qui se répète, se répète, se répète, comme jadis l’abbé Trublet. » (3e livraison, p. 18)

Dans ce même numéro, l’auteur plagie la Gazette universelle de Pierre-Jean Audouin, nommé ici « l’universel Audouin ».