J89168

Pierre RétatLes Journaux de 1789. Bibliographie critique, Paris, Editions du CNRS, 1988, p. 238-240


 

Numéro

168

Type

NS

Aire géographique

PRESSE PARISIENNE

Année début

1789

Année fin

1790

Titre

LE RODEUR/ FRANÇAIS

Modification(s) du Titre

La présentation du titre change à partir du n° 5.
à partir du n° 35 (23 févr. 1790):
Le Rôdeur réuni au Chroniqueur secret de la révolution.

Epigraphe

Rara temporum félicitas, ubi sentire quae velis et quae sentias dicere licet. Tacite, Hist. Liv. I. A partir du n° 6, 10 décembre: "Nous sommes tous égaux... tous libres et tous frères". Voltaire, les Scythes. L’épigraphe change à chaque numéro à partir du n° 35.

Dates extrêmes

22 novembre 1789-23 mars 1790.

Périodicité annoncée

bihebdomadaire (n° 1): le dimanche et le jeudi (n° 2); 3 ou 4 fois par semaine à partir du n° 16 (14 janv. 1790).

Périodicité réelle

idem.

Collection en 1789

n° 1, sans date [22 nov.: voir n° 6, p. 80]; n° 2, sans date [26 nov.]; n° 3 (29 nov.)-43 (daté 23 mars 1790 à la fin). Les numéros ne sont plus datés à partir du n° 37.

Pagination

continue (491 pages).

Dimensions

127x203 mm.

Nombre de pages du cahier

16 p.

Format

in-8°.

Signatures

continues (A8...); les numéros 13 (3 janv.) et suivants ne sont plus signés.

Editeur(s)

Lefèvre. La qualité de libraire est ajoutée à son nom au n° 6. Il reçoit les "lettres, avis et anecdotes qu’on voudra faire connaître" (n° 1).

Imprimeur(s)

Moutard (n° 4); Guillaume et Calixte Volland (n° 6-9); Guillaume junior n° 10 => fin janvier; J. Grand, n° 25 (4 fév. 1790)-n° 37; Hérault, n° 38-43.

Souscription

6 1./ 3 mois pour Paris, 7 l. 10 s./ 3 mois pour la province, chez M. le Rôdeur, rue des Maçons, n° 14, chez M. Lefèvre, rue des Mathurins (n° 2). Chez Mme Lesclapart, Libraire, rue du Roulle (n° 3). Le n° 6 prévoit des abonnements pour l’année ou le semestre, dont les prix sont la simple multiplication du prix au trimestre.

Auteur(s)

[VILLENAVE G. T. M.], selon Barbier et Quérard. Selon Barbier, l’"auteur a signé l’Epître", mais nous n’avons pas retrouvé cette épître dans les exemplaires consultés.

Contenu annoncé

"Combattre périodiquement pour la cause de la liberté" (n° 1, p. 2). "Le Rôdeur n’a point encore donné de forme à son journal. Nul plan, nulle division, nul enchaînement de matières. Sa sagesse a trouvé son compte à laisser aller sa plume à la débandade; mais puisqu’il s’est proposé de donner le thermomètre de l’opinion publique, il doit sentir le besoin de l’offrir", et l’auteur propose un plan: Nouvelles de l'extérieur, Nouvelles de l'intérieur, Brochures du temps, Mélanges, Anecdotes et traits détachés, Spectacles, Extrait des papiers anglais, Annonces et avis (n° 6, p. 80-81). En réponse à des plaintes, il justifie l’absence d’un compte rendu de l’Assemblée Nationale: ce serait aller contre le plan "très varié" du journal, qui est "plutôt le supplément que le rival" des autres (n° 12, 31 déc.). Le plan est abandonné à partir du n° 14 (7 janv. 1790) à la demande de la majorité des souscripteurs. "Nous allons donc Rôder de nouveau sans ordre, mais avec choix".

Contenu réel

nouvelles de toutes sortes, anecdotes, bons mots, réflexions brèves et volontiers ironiques, annonces de brochures récentes et rapides jugements, nombreuses lettres souvent originales et portant des signatures curieuses (l’Argus patriote, Le Vieux de la Montagne, Le Père fidèle de Pau), poésies, chansons... Refus du sensationnel et des révélations de "complots". Un sommaire apparaît au n° 4, demandé par les colporteurs.

Orientation idéologique

patriotisme modéré; l’auteur dénonce quelquefois les "aristocrates", mais sans aigreur; plaisanteries sur les députés, nombreux potins où seules les initiales des noms apparaissent. Louanges du bon roi, parfois même de l’"aimable bonté" de la reine. Le rôdeur, comme ses correspondants, est un observateur détaché; il répudie le mot "aristocratie" et voudrait qu’on l’oublie par esprit de paix. Ses lecteurs sont des "honnêtes gens", louent son journal pour sa "vérité", son "impartialité", "ses bonnes plaisanteries". Il espère le retour au calme, à un "point fixe".

Mention(s) d’autres journaux

nombreuses pointes et jugements.

Libraire(s)

lettre sur Momoro, "premier imprimeur de la liberté nationale" (n° 9, p. 154), et réponse de Momoro (n° 12, p. 202). Des abonnements frauduleux ouverts pour le Rôdeur par des libraires (n° 8).

Diffusion

sur les colporteurs qui font le succès d’un journal et demandent un sommaire, n° 5, p. 65.

Autre

récit d’une querelle suscitée par la lecture du n° 2 du journal (n° 8, p. 143-144). Le manuscrit BN N. a. fr. 26%, fol. 121-122, contient les dépositions des contestants, le 30 novembre, au comité permanent du district.

Cote(s)

BHVP 17.735; BN 8° Lc2 267; Arch. Nat. AD XXa 535 (lacunes).