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« La commune de Paris avait par les députés des 47 sections réunis demandé la déchéance ; et quelques patriotes pensaient encore qu’il ne serait pas inutile que tous les citoyens rassemblés allassent devant l’assemblée nationale renouveler ce vœu. Le dimanche 5 août, paraissait marqué pour cette démarche plus solennelle que nécessaire. La cour ne l’ignorait pas. Aussitôt ses presses sont occupées à vomir un nouveau chef-d’œuvre d’infamie. On le placarde pendant la nuit, et le samedi, dès l’aurore, paraît sur les murs un faux n° 43 de la Sentinelle, où l’on a osé prendre jusqu’à la signature d’une imprimerie incorruptible. Les scélérats m’y font parler comme une gazette, de la manière à la fois la plus plate et la plus perfide. Ils finissent par me faire donner à mes concitoyens, cet exécrable avertissement : que beaucoup de coquins qu’on pourrait prendre pour des sans culottes, mais qui sont en effet des brigands doivent, sous prétexte d’aller à l’assemblée demander la déchéance, se rallier pour piller et assassiner ; qu’il faut par conséquent, dès qu’ils se montreront, fermer toutes les maisons et tomber sur eux. » (La Sentinelle, n°45, 8 août 1792).