Le Censeur dramatique
Henri Duranton [09/06/2016]
Type : Périodique consacré au théâtre
Aire géographique : Nationale
Année début : 1797
Année fin : 1798
Dates extrêmes : 27 août 1797-28 juin 1798 (10 fructidor An V-10 messidor An VI)
Titre : Le Censeur dramatique
Suite du Titre : Ou Journal des principaux théâtres de Paris et des départements par une société de gens de lettres, rédigé par A.B.L. Grimod de La Reynière
Précédé par : Journal des théâtres de Le Fuel de Méricourt (1776, 14 n°); puis Journal des théâtres de Le Vacher de Charnois (1777, 27 n°)
Epigraphe(s) : Monere non laedere
Indices de datation : La date de publication apparaît au pied de la première page de chaque numéro
Prospectus : Discours préliminaire, t. I, n°1, p. 3-19
Périodicité annoncée : Chaque numéro de ce journal purement littéraire sera composé de 4 feuilles in-8°. Un n° tous les dix jours soit 36 cahiers par an. Pagination continue permettant de relier ces 36 n° en 4 vol.
Périodicité réelle : Promesse tenue. Un numéro paraît chaque décade.
Collection : 4 volumes
Pagination : Continue par volume
Nombre de pages du cahier : 16
Format : in-8°
Lieu(x) mentionné(s) : Les théâtres parisiens sont presque le sujet unique du périodique, qui parfois se fait l’écho des activités théâtrales des principales villes de province (Lyon, Marseille, Toulouse)
Editeur(s) : Bureau du Censeur dramatique, rue Christine; Desenne, Petit, Bailly, libraires.
Souscription : 18 livres pour 6 mois à Paris, 21 en France; 30 pour un an à Paris et 36 en France; 30 sous au n°
Auteur(s) : Grimod de La Reynière, Alexandre-Balthazar-Laurent et « quelques gens de lettres du bon vieux temps » selon le Prospectus
Contenu annoncé : Tout ce qui, de près ou de loin, a rapport avec le théâtre, sauf la chronique scandaleuse. Avec aussi une intention morale: « Rappeler la saine proportion du public au goût du bon, au discernement du beau, à la juste mesures des convenances théâtrales; raisonner avec les comédiens instruits, honnêtes et laborieux sur les finesses de leur art. » Prospectus, p. 9)
Contenu réel : Revue de l’actualité théâtrale. Présentation des principaux acteurs. Anecdotes diverses, Poèmes divers.
Formes du discours : Essentiellement comptes rendus de représentations. Quand il s’agit de nouveautés, exposé de l’intrigue. L’accent porte surtout sur le jeu des acteurs qui est l’objet de « réflexions approfondies et sévères ». De fait, les jugements sont loin d’être toujours favorables.
Orientation idéologique : Un journal « uniquement consacré à la littérature, au plus séduisant des arts; qu’aucune discussion politique ne dépare, qu’aucun esprit de parti ne déshonore. » En un mot « Etre utile à un Art que nous idolâtrons et que nous regardons comme le premier de tous. » (Prospectus, p.5 et 11)
Auteurs cités : Auteurs classiques avec prédilection; auteurs du XVIIIe siècle, et d’abord Voltaire; Auteurs contemporains
Diffusion : Semble avoir connu un beau succès, notamment dans le milieu cultivé parisien, à en juger par les réactions, souvent hostiles, qu’il a souvent soulevées.
Historique : Grimod participait à la rédaction du Journal des théâtres (1777) depuis le n°14. Il s’inscrit dans une tradition (les journaux de Le Fuel de Méricourt, puis Le Vacher de Charnois), mais il est aussi très conscient qu’il accompagne un renouveau du théâtre après des années de déshérence. Il fait d’abord un état des lieux, fournissant une notice pour tous les théâtres de Paris: Opéra, Théâtre de la République (ex Variétés amusantes ou Théâtre du Palais-Royal); Théâtre de l’opéra-comique national, plus connu comme Théâtre Italien, (fermé au début du périodique); Théâtre de la rue Feydeau; Théâtre du Vaudeville; Théâtre Français de la rue de Louvois, née d’une scission de la rue de Feydeau, provoquée par Mlle Raucourt. L’activité de tous ces théâtres est ensuite suivie de très près.
La préface du dernier volume se veut promesse d’une suite, qui n’aura pas lieu : « Nous ne négligerons rien pour faire désirer à nos lecteurs que ce Journal soit continué pendant une seconde année, ou pour tâcher d’exciter leurs regrets, si les circonstances nous obligent de nous borner à celle-ci. » (t. IV, p.13)
Bibliographie : Hatin, Bibliographie, p. 590 ; Monglond, t. IV, p. 300
Cote(s) :
• BnF: Yf.2010/13, t. I-4 (numérisation Google)
• Arsenal: 8°JO.20403
• BM Lyon: B.508708 (numérisation Google)