À deux liards (1791-1792)

Titres alternatifs

À deux liards, à deux liards, le journal (n°1-2)
Le Babillard national, ou le journal à deux liards (n°3-9)
À deux liards, à deux liards, mon journal (n°10-)
Les Folies d'un mois à deux liards par jour

Notes

Feuillicule réactionnaire, qu'un "Relevé des journalistes décapités, assassinés ou proscrits depuis le 14 juillet 1789" (Le Thé, an V), attribue à l'abbé Bouyon, journaliste guillotiné. Selon Tourneux (Bibliographie…), il s'agirait de Victor Auguste de Bouyon, massacré le 10 août 1792 sur la terrasse des Tuileries. L'abbé Bouyon, "homme colossal" dont Peltier raconte le massacre (Histoire de la Révolution de 1792, p. 152) est dit auteur dramatique, comme Louis Bonnefoy de Bouyon.
"Mon ami Pouteau faisait rédiger à Paris, un petit journal intitulé : les folies d'un mois, à deux liards par jour ; il me le faisait passer par trente numéros à la fois : au moment que je lui écrivis cette lettre, je venais de recevoir la troisième collection" (Procès de Cazotte, 24 septembre 1792). Cazotte semble avoir collaboré au journal : "Je vous envoie, mon ami, un  petit supplément à donner par-dessus le marché, dans notre feuille à deux liards" (lettre du 5 novembre 1791). Voir Correspondance mystique de J. Cazotte. Ce Pouteau, secrétaire de l'intendant de la Liste civile Arnaud de La Porte, est sans doute de la famille du chirurgien lyonnais Claude Pouteau.
Le journal connut 8 mois de 30 numéros (4 pages in-8°) chacun, sauf le dernier qui n'en compte que 27. Supprimé le 10 août.
Deschiens, p. 87-88