J89049

Pierre RétatLes Journaux de 1789. Bibliographie critique, Paris, Editions du CNRS, 1988, p. 83-85
mis en ligne avec l'aimable autorisation de l'auteur 


 

Numéro

049

Type

ANN

Aire géographique

PRESSE PARISIENNE

Année début

1789

Année fin

1790

Titre

COURIER NATIONAL/ Ou rapport très-exact des séances de/ l’Assemblée Nationale et des Communes/ de Paris.

Modification(s) du Titre

COURIER NATIONAL/ VERSAILLES ET PARIS,/ Ou rapport [...] (à partir du n° du 23 août) JOURNAL DU CITOYEN/ Ou rapport [...] (à partir du 29 août). JOURNAL DU CITOYEN/ ASSEMBLEE NATIONALE/ Et Commune de Paris (à partir du 7 novembre).

Dates extrêmes

18 août 1789-19 janvier 1790.

Périodicité réelle

quotidienne.

Collection en 1789

livraisons non numérotées (Versailles, puis Paris, Du..., Séance du...) jusqu’au 6 novembre; n° I (7 novembre)-53 (31 décembre); la collection Arsenal va jusqu’au n° 68 (19 janvier). Supplément au Journal du Citoyen, 4 numéros intercalés dans BN 8° Lc2 280: 1er septembre, 6 septembre, sans date [15 septembre], sans date [21 septembre).

Pagination

par numéro (8 pages).

Dimensions

120x190 mm.

Nombre de pages du cahier

8 p.

Format

in-8°.

Signatures

par numéro (A4).

Editeur(s)

Cuchet, Libraire (18 août); chez Beuvin, rue et vis-à-vis l’Hôtel des Deux-Ecus (19 août =>); Cuchet (10 oct.).

Imprimeur(s)

Valleyre jeune, 18 août 1789, 10 octobre 1789; Ballard, n° 1-2 (7-8 nov. 1789); Valleyre le jeune, n° 23 (29 nov. 1789); Letellier et André, n° 26 (2 déc. 1789); P. André, n° 40 (16 déc. 1789); Suppléments: Jorry, n° I; Knapen et fils, n° II-III; Grangé, n° IV.

Souscription

6 l./ mois chez Beuvin (22 août), le Bureau du Journal du Citoyen est à la même adresse, on s’abonne aussi chez Delalain jeune, la Veuve Vallat, et Cuchet (Avis, n° du 27 août). On s’abonne au 1er, 10 et 20, pour 1, 2 ou 3 mois (même Avis et Supplément, n° I). "Modération" du prix à cause de l’accueil favorable des provinces: 12 l./ 3 mois à Paris, 15 l. en province (Avis, n° 10, 16 nov.). Souscription au Bureau, chez MM. Marcel et Beuvin, et chez tous les libraires et rédacteurs d’Affiches de province (n° 15, 21 nov.). A partir du 1er janvier 1790, 12 l./ 3 mois pour tout le Royaume (n° 34, 10 déc.). Prix de souscription au Supplément: 6 l. / 3 mois (n° I).

Permis de police

permis de Versailles et Paris de Perlet, daté du 3 septembre (n° du 4 sept., puis reparaît irrégulièrement). Le Supplément porte une autre permission: "Comité de police. Le Comité autorise la circulation du Journal du Citoyen, rédigé par M. Beuvin, pourvu que sur les feuilles de ce journal soit le nom d’un Imprimeur de Paris. Au Bureau, ce 26 Août 1789. Signés Décau- din, de Montaleau et de Corbinière" (n° II-IV). Le dernier permis apparaît à la fin du n° 1 du Journal du Citoyen (7 nov.).

Historique

Cette collection est la suite du Courier national, BN 8° Lc2 144 (voir la notice). Elle entretient des rapports curieux avec celles qui lui sont apparentées.
1. Elle reproduit Versailles et Paris de Perlet, et son titre en est proche ("ou rapport très exact... "). Les relations éditoriales avec ce journal, créé le 1er août, sont en outre manifestes: les imprimeurs sont les mêmes et leur succession rigoureusement semblable dans le temps (voir la notice de Versailles et Paris). Le permis de police est identique jusqu’au début octobre; le nom du libraire Cuchet, éditeur du journal de Perlet, apparaît parfois dans le Courier national. Mais la souscription se fait chez Beuvin, qui obtient une autre permission qui paraît d’abord dans les Suppléments, où il est d’ailleurs donné pour le "rédacteur" du Journal du Citoyen, avant de paraître dans ce journal le novembre. Il ne peut donc s’agir d’une contrefaçon. Tout se passe comme si on avait affaire à des éditions parallèles, résultant d’une entente troublante entre Cuchet et Beuvin.
2. Une autre collection offre le même texte, à partir du 18 août: Suite des Nouvelles de Versailles. N° 39. Du mardi 18 août 1789. Courier national, Ou rapport très exact [...], BN 8° Lc2 5901, pour laquelle on souscrit chez Beuvin, et dont les imprimeurs sont encore identiques (voir la notice de cette collection): 3ème édition, sous un titre très proche. Beuvin semble être un artiste de la métamorphose.
3. Notre Courier national et la Suite des Nouvelles de Versailles sont les suites de deux journaux dont les textes étaient semblables depuis le 1er juillet: 8° Lc2 144 et 8° Lc2 5901 (voir les notices): or l’imprimeur (Couturier) et les lieux de souscription de ces journaux étaient différents de ceux que l’on voit apparaître après le 18 août, et c’étaient ceux que l’on retrouve dans le Courier national de Pussy. Faut-il supposer que Beuvin a pris possession de l’entreprise en entente avec Cuchet, et que Couturier a tenté de poursuivre de son côté l’entreprise primitive, qui renaîtra avec le Courier de Pussy (voir la notice)? Beuvin en faisait peut-être déjà partie au début d’août, à titre de diffuseur pour la province: une mention manuscrite, à la fin du numéro du 1er août de Lc2 144, ajoute l’adresse de la rue Neuve Saint-Eustache: "et pour la correspondance de province, rue et vis-à-vis l’Hôtel des Deux-Ecus", qui sera plus tard l’adresse de Beuvin. Selon une note du Supplément au Journal du Citoyen du 1er septembre, "M. M. les abonnés qui ont souscrit au mois de Juillet pour trois mois, et qui n’ont pas reçu cette feuille pendant celui d’août, parce qu’elle a été arrêtée, la recevront jusqu’à la fin octobre".
L’indication est difficilement interprétable, mais atteste au moins les difficultés du journal en août.
Le manque de documents rend les hypothèses hasardeuses. Mais on peut imaginer d’obscures luttes de libraires pour se saisir des titres des journaux et des souscripteurs.

Cote(s)

BN 8° Lc2 280 bis (18 août-ler septembre), 8° Lc2 280 (2 septembre- ler octobre), 8° Lc2 5901 (2-3 septembre); AR 8° Jo 20.378 (lcr octobre-19 janvier 1790).