Historique du Messager du soir
Historique :
- 1795 : Supprimé le 16 vendémiaire an IV (8 octobre 1795) ; le Messager du soir reprend le 21 octobre sous le nom de Courier de l'Europe puis de Gazette générale de l'Europe.
- 1796 : Isidore Langlois « n’est chargé que de la rédaction des articles variété, littérature et politique » suite à un « acte de convention passé entre lui [Langlois] et le citoyen Porte, le 28 prairial dernier ». Porte est dit « propriétaire et imprimeur de la feuille ». Lunier est chargé de la rédaction des articles « nouvelles étrangères » ; ce serait donc par lui que Porte a été inquiété pour avoir publié la nouvelle d’une défaite en Italie qui n’a jamais eu lieu (France, 5 messidor, n° 249), article qui aurait « été pris en entier sur le journal de Francfort » (« Arrêté du directoire exécutif, qui met en liberté le citoyen Isidore Langlois et renvoie le citoyen Porte devant le directeur du jury d’accusation du département de la Seine […] 8 messidor an IV » (Messages, arrêtés et proclamations du Directoire […], t.1, Paris, Baudoin, s. d., p. 183-184)
- 1797: Langlois (Isidore), Lunier et Porte : frappés de déportation comme « propriétaires, entrepreneurs, directeurs, auteurs ou rédacteurs » (arrêté du 12 fructidor an VII). Interrompu après le 18 fructidor an V (4 septembre 1797), le Messager reparaît 8 jours après sous le nom de Courrier de l'Europe. « À l’occasion du Messager du soir, Tallien a demandé une exception en faveur du citoyen Lunier, qui signe avec Isidore Langlois. Lunier est seul chargé de la rédaction des séances. Bergoeng a observé que c’était Porte, imprimeur de ce même Messager, intime ami de Rovère, qui avait corrompu l’esprit de ses rédacteurs. » (Gazette historique et politique, 8 septembre 1797, p. 1412).
Mentions contemporaines :
- « Leriche, un des rédacteurs du Messager du soir ou Gazette générale de l'Europe, la seule feuille du soir qui ait du mérite et du style » (Sixième Dialogue des morts de la Révolution, 1795, cité par Dauban, Les Prisons de Paris sous la Révolution, p. 467).
- Gazette d'Amsterdam, Suite des nouvelles du 1er décembre 1795, p. 1-2.
[Pascale Ferrand]