DÎNERS DU VAUDEVILLE

 Denis Reynaud [22/02/2016]

Type : Anthologie mensuelle

Aire géographique : Paris

Année début : 1796

Année fin : 1801

Dates extrêmes : Septembre 1796 – août 1801

Titre : Les Dîners du Vaudeville

Epigraphe(s) : « Et nos hæc novimus esse nihil » (Martial) (n° 29-43)

Prospectus : Pour la 1re année: inclus dans le n° 1. Pour la 2e année: voir Magasin encyclopédique, t. 5, p. 246-251. Pour la 3e année: à la fin du n° 24. Pour l’an IX: au début du n° 37.

Périodicité réelle : mensuelle

Collection étudiée : n° 1-48 reliés en 8 volumes

Pagination : par numéro (airs notés paginés séparément)

Nombre de pages du numéro : 48 puis 72 (n° 25)

Format : in-18

Lieu d’édition : Paris 

Editeur(s) : Huet, libraire (n° 1-12); Rondonneau, place du Carrousel et Brunet, libraire

Imprimeur : Cordier, rue Favart (n° 1), Rondonneau

Abonnement : Souscription: 7 livres 10 sous pour Paris; 9 pour les départements; + 15 sous de timbre pour l’an VI (n° 13). Chaque numéro pris séparément: 12 sols puis 16 (n° 13). 10 francs pour Paris, 12 pour la province (n° 24) pour la 3e année

Auteur(s) : Le rapport des commissaires nommés par la Société des Dîners du Vaudeville (n° 1) est paraphé par Radet, Piis, Deschamps, Ségur.

Contributeurs: Pierre-Yves Barré, N. Bourgueil, René de Chazet, Jacques-Benoît Demautort, Jacques-Marie Deschamps, François-Georges Desfontaines, Jean-Étienne Despréaux, Jean-Baptiste-Denis Després, Michel Dieulafoy, Emmanuel Mercier Dupaty, Armand Gouffé, Jean-François-Thomas Goulard, Pierre Laujon, Chrétien-Siméon Le Prévost-d'Iray, François-Pierre-Auguste Léger, Louis Philiponde la Madelaine, Pierre-Antoine-Augustin de Piis, Jean-Baptiste Radet, Jean-René Le Couppey de la Rozière, Arman d-Louis-Maurice Séguier, Louis Philippe de Ségur(aîné), Joseph-Alexandre de Ségur, Philippe-Paul de Ségur(fils)

Contenu : Entre 12 et 17 chansons par numéro. Quelques notes infrapaginales. Les airs correspondants sont imprimés dans la seconde partie du numéro.

Formes du discours : Vaudeville: poésie légère, souvent en octosyllabes, sur un air connu; acrostiche, calembour (n° 1), charade (n° 34), énigme, gasconnade, logogryphe (n° 43), parodie, pot-pourri, romance.

Orientation politique : Prudente et peu marquée. Quelques piques contre les nouveaux riches (n° 3), le commerce (n° 4), l’Église (n° 1). Rares allusions à l’incarcération de certains auteurs sous la Terreur (n° 10, 17), et à l’actualité militaire (Italie, n° 14; Angleterre, n° 16)

Mentions d’autres journaux : Petites Affiches (n° 27, 32), Journal de Paris (n° 5), Courrier des spectacles (n° 30), Décade philosophique (n° 30)

Mentions dans d’autres journaux : Magasin encyclopédique, 1796, t. 4, p. 260-270; 1797, t. 5, p. 246-251. Le Spectateur du nord, oct.-déc. 1798, p. 423-424. L’Esprit des journaux, fructidor an VII, p. 45-48. Paris pendant l’année…, n° 240, 16 nov. 1801, p. 453-460

Personnages cités favorablement : Brigot, restaurateur; Bonaparte (n° 16, 24); Clairval, acteur (n° 9); Pierre Forioso, danseur de corde (n° 42), Miller, danseuse (n° 4); Ninon de l’Enclos (n° 3)

Personnages cités défavorablement : Billaud-Varenne (n° 6), Pitt (n° 17), Robespierre (n° 11),

Auteurs cités : Bernis (n° 25), de Bièvre (n° 1), Burke (n° 39), Chaulieu (n° 17), Collé (n° 5), Favart (n° 3), Florian (n° 20), Gluck (n° 4), Grétry (n° 6), La Fontaine (n° 2), Lattaignant (n° 7), Lewis (n° 17), Molière, Panard (n° 21), Piccini (n° 37), Piron (n° 6), Rabelais (n° 29), J.J. Rousseau (n° 12, 21), Sedaine (n° 2, n° 10), Taboureau des Accords (n° 3), Vadé (n° 2), Voisenon (n° 7), Voltaire (n° 3, 12)

Mots caractéristiques : cabaret (n° 20), café, fantasmagorie (n° 19), incroyable, merveilleuse, mot d’ordre (n° 29), restaurateur, télégraphe (n° 37), vin

Historique : La Société des Dîners du Vaudeville, qui succède à la deuxième Société du Caveau (1759-1789) où figuraient déjà Collé et Laujon, se réunit le 2 de chaque mois à partir de floréal an 2, chez Juliet (n° 2), puis chez Brigot (n° 29), restaurateurs.

Les sujets de chanson proposés par les membres, sont tirés au sort et remplis par ceux à qui ils sont échus en vue de la réunion suivante.

Il y eut une interruption d'un an entre le n° 36 (fructidor an 7) et le n° 37 (vendémiaire an 9): « Le Vaudeville fit bombance, En l’an cinq, l’an six et l’an sept: En l’an huit, il fit abstinence, Il voulut garder le tacet ». Le n° 39 paraît avec un retard « occasionné par l’explosion de la machine infernale qui a occasionné un peu de désordre dans l’imprimerie du citoyen Rondonneau, éditeur des Dîners » (attentat de la rue Saint-Nicaise du 24 décembre 1800). L’arrêt du journal après le n° 48, s’il n’est pas expliqué, n’est pas un accident: la dernière chanson est intitulée « La dernière ».

Bibliographie : Choix des Dîners du Vaudeville, 1811, tomes 1 et 2, avec Table des vaudevilles par auteur (II, p. 233-240)

Cote(s) :

• Bibliothèque de l'État de Bavière (numérisation Google): n° 1-48)

• BnF YE-20342: n° 39

 

Article remarquable : Laujon, « Notice sur les dîners du Caveau » (n° 39, p. 44-56)