Actes des apôtres et des martyrs

Type : Journal généraliste

Aire géographique : Presse parisienne

Année début : 1796

Année fin : 1797

Dates extrêmes : 2 octobre 1796 [11 vendémiaire an V]-mars 1797

Titre : Actes des apôtres

Modification(s) du Titre : Actes des apôtres et des martyrs (tome II)

Note sur le titre : Barruel reprend le titre des Actes des apôtres de Peltier dont il fut un des collaborateurs

Précédé par : Lettre à un rentier

Epigraphe(s) : Victrix causa diis placuit, sed victa Catoni / Vainqueurs, ils ont les Dieux, vaincus, ils ont Caton. (Seulement pour les numéros du 2d tome)

Indices de datation : Les 12 numéros du tome I sont datés (2 octobre – 18 décembre 1796). Toutes indications delieu et de date disparaissent dans le second.

Périodicité annoncée : 10 jours

Périodicité réelle : 10 jours

Collection étudiée : 2 volumes. La collection est conçue comme telle à partir du tome II, avec mention explicite (tome II) et pagination continue.

Pagination : Par numéro pour le tome I, continue pour le tome II (20 p. d’introduction + 275 p.)

Nombre de pages du cahier : 24

Editeur(s) : « De l’imprimerie des Actes des Apôtres et des Martyrs »

Abonnement : Au début : 12 sous par numéro, 5 livres pour 3 mois, 10 livres pour 6 mois, 18 livres par an. Dans la dernière livraison, respectivement 40 s, 6 l, 11 et 20 livres

Auteur(s) : Antoine-Joseph Barruel-Beauvert, ancien colonel de dragons (1756-1817), qui semble avoir été l’auteur unique.

Formes du discours : Très varié. S’ouvre toujours sur une citation des Ecritures, suivie d’un long commentaire dans le tome I, puis citation plus courte et sans paraphrase dans le tome II. Puis viennent des dissertations de l’auteur, des nouvelles brèves empruntées à l’actualité, des extraits qui peuvent occuper la moitié du numéro, de textes variés (histoire, pièces de théâtre, discours, dissertations). Egalement des poèmes satiriques et même des vaudevilles.

Orientation idéologique : Royalisme intransigeant, haine sans faille de la Révolution

Mentions d’autres journaux : Entretient un dialogue constant avec de très nombreux journaux de la même orientation idéologique ou au contraire du bord opposé avec qui il entretient de violentes polémiques.

Personnages cités : Tous les révolutionnaires, morts ou vivants, avec en vedette Philippe-Egalité, le régicide. L'attaque contre Bonaparte est dénoncée au Conseil des Cinq Cents (voir Journal de Paris du 7 février 1797, p. 557)

Diffusion : Parisienne, mais il est parfois fait allusion à des lecteurs de province.

Historique : Le périodique vient après la Lettre à un rentier, dont il est la suite, très étoffée en nouvelles et informations. Mais la tonalité ne change pas : toujours la même dénonciation virulente de la Révolution dont rien ne paraît devoir être sauvé. La perspective est pour une part historique (faire l’histoire des événements récents), mais aussi dynamique (détruire le gouvernement du moment et ses séides, restaurer l’ordre ancien) :

« Il ne faut pas s’attacher seulement à faire connaître les crimes de ceux qui ont succombé sous le poids de leur propre tyrannie, mais bien essentiellement LES CRIMES DE CEUX QUI SONT ENCORE SUR LA SCENE ET MEME DE CEUX QUI NOUS GOUVERNENT. » (t. II, p.36).

Donc retracer les horreurs passées :

« Nous donnerons à nos lecteurs pour leurs étrennes, l’analyse de l’Histoire générale des Crimes commis pendant la révolution française » (t.II, p.22).

Mais aussi les misères actuelles :

« Chaque jour on apprend des nouvelles affligeantes. Des scélérats ne cessent de voler, d’assassiner, et les suicides de se multiplient. Paris commence à devenir un repaire de brigands, sans que les provinces s’aperçoivent de leur absence. » (t.II, p.7 )

Barruel-Beauvert finit par être lui-même sensible à la succession sans fin de ses accusations frénétiques et se dit heureux de reproduire une anecdote qui peut « suspendre la monotonie des sujets de nos afflictions » (t. I, n°XI, p. 4)

Bibliographie : Deschiens, Bibliographie des journaux, p. 86-87; Hatin, Bibliographie, p. 265; Tourneux, II, 10353. Martin et Walter, V, 8. - CCP, I, p. 68